La neurodiversité est un concept et une théorie qui désignent la diversité cognitive et cérébrale de l’espèce humaine, mais également les mouvements sociaux qui ont pour objectif la garantie de l’exercice des droits de toutes les personnes neurodivergentes.
Cette théorie, validée scientifiquement, considère également le handicap comme la somme d’obstacles générée par des sociétés inadaptées, et rejette l’idée que le handicap est la preuve d’une infériorité de certaines personnes.
L’utilisation du terme de Neurodiversité permet d’admettre la diversité des fonctionnements cérébraux humains, et ainsi de ne plus ranger tous les fonctionnements atypiques dans la catégorie des « monstruosités » cérébrales.
Autisme, troubles dys, haut potentiel, TDAH, sont autant de variantes du cerveau humain que les neurosciences nous permettent aujourd’hui de comprendre et d’accepter.
Si l’on entrevoit les prémisses du concept de Neurodiversité dans les déclarations de Hans Asperger à la fin des années 30, l’origine du mot a été attribuée au journaliste Harvey Blune et à la militante de la défense de l’autisme Judy Singer dans les années 90.
Le mouvement pour la reconnaissance de la Neurodiversité est un militantisme. Un militantisme qui lutte contre la stigmatisation de ceux qui ne peuvent (ou ne veulent) pas « rentrer dans le rang », respecter un cadre qui ne leur correspond pas, s’aliéner dans une société qui met en avant des facultés dont ils sont dépourvus, et qui ignore les richesses dont ils sont pourvus.
Revendiquer la Neurodiversité c’est aussi revendiquer le droit de chaque être humain à être éduqué, considéré, respecté, à trouver un emploi, avec ses particularités neurologiques que l’on ne saurait réduire à du handicap. Sans nier le besoin éventuel de soutien médical, nous demandons avant tout un changement sociétal.
Par exemple, des personnes présentant des troubles de l’attention seront souvent stigmatisés pour leur inattention, leur dispersion, leur distraction, sans que leur créativité et leur capacité d’adaptation ne soient valorisées.
Et pourtant, il n’est pas utopiste de prétendre que tous, autistes, TDAH, dys, hauts potentiels, atypiques et neuro-typiques possèdent des compétences précieuses et dignes d’être révélées au grand jour. De nombreuses entreprises ont bien compris que les intérêts spécifiques des personnes autistes peuvent contribuer à leur développement et à leur succès.
Un jour, grâce aux neurosciences, mais aussi grâce à notre engagement, chaque être humain sera reconnu et respecté pour ce qu’il est, fondamentalement, et non pas pour sa capacité à s’efforcer à feindre une pensée standardisée. L’école, telle qu’elle est proposée aujourd’hui, ne permet pas l’épanouissement, voire l’intégration de toutes les diversités cognitives. Nous avons toutes les clés pour changer l’école, et, de fait, le monde. C’est notre combat !
La journée mondiale de la Neurodiversité est le 30 septembre.
L’autisme est un trouble neuro-développemental caractérisé par des difficultés dans les interactions sociales ainsi que la communication et le traitement des émotions. Les manifestations cliniques constituent le trouble du spectre autistique (TSA). La notion de spectre décrit la grande diversité des manifestations présentes dans le TSA et l’unicité de chaque personne autiste.
Dans l’association Neurodiversité France, nous avons choisi d’inclure le Haut Potentiel Intellectuel parmi les neuroatypies qui constellent la neurodiversité.
Pour autant, nous nous attachons à la définir de manière scientifique en suivant le critère énoncé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) :
le Haut Potentiel Intellectuel est défini par un Quotient Intellectuel (QI) d’au moins 130 à un test psychométrique.
Le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité est un trouble neuro-dévelopemental qui est qualifié par trois critères principaux : des difficultés d’attention et de concentration, des difficultés de gestion des émotions et de l’impulsivité, des manifestations d’hyperactivité et ou d’hyperkinésie.
La Trisomie 21 ou syndrome de Down est la conséquence d’une anomalie chromosomique. Elle est constituée de troubles neuro-développementaux spécifiques, et de troubles physiques particuliers.
Comme l’autisme, la trisomie 21 présente des manifestations extrêmement diverses et différentes chez chaque personne trisomique.
La notion de « troubles dys » ainsi que les termes de dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie, dysgraphie, dysphasie) sont communément utilisés dans la littérature et dans le langage courant des spécialistes et des non-spécialistes.
Pourtant, le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux (en anglais, Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) dans sa 5ème version, appelé DSM-5, propose aux médecins un classement de ces troubles qui induisent lentement une évolution des appellations.