Dans le DSM-5, on trouve une rubrique consacrée aux troubles neurodéveloppementaux (TND) subdivisée en sous-rubriques :
- Handicaps intellectuels
- Troubles de la communication
- Troubles du Spectre de l’Autisme
- Déficit de l’Attention/Hyperactivité
- Trouble spécifique des apprentissages
- Troubles moteurs
- Autres troubles neurodéveloppementaux
L’appellation modernisée des troubles dys et leurs définitions sont inscrites dans ces sous-rubriques.
Selon la définition du DSM-5, « les troubles neurodéveloppementaux sont un ensemble d’affections qui débutent durant la période du développement. Ces troubles se manifestent typiquement précocement durant le développement, souvent avant même que l’enfant n’entre à l’école primaire; ils sont caractérisés par des déficits du développement qui entraînent une altération du fonctionnement personnel, social, scolaire ou professionnel. »
Le DSM-5 indique également que les troubles neurodéveloppementaux sont souvent associés entre eux.
La dyslexie, la dysorthographie et la dyscalculie sont regroupées dans la sous-rubrique des troubles spécifiques des apprentissages.
La dyslexie est un trouble spécifique des apprentissages avec déficit de lecture. On l’appelle aussi trouble spécifique du langage écrit (TSLE). Une personne concernée par la dyslexie a des difficultés dans la reconnaissance exacte et fluide des mots, « décode » mal les mots et a des difficultés en orthographe. Il existe différents types de dyslexies (phonologique, lexicale, visuo-attentionnelle et mixte)
La dysorthographie est également un trouble spécifique des apprentissages avec un déficit de l’acquisition de l’orthographe. Les personnes concernées par la dysorthographie ont des difficultés à épeler oralement et à écrire correctement les mots. La dysorthographie et la dyslexie sont associées dans la majorité des situations.
La dyscalculie est un trouble spécifique des apprentissages avec déficit en calcul. Une personne concernée par la dyscalculie a des difficultés à traiter des données numériques (le dénombrement par exemple), à réaliser des calculs exacts, à apprendre des faits mathématiques comme les tables d’addition ou de multiplication.
Comme pour la dyslexie, il existe différents types de dysorthographies et de dyscalculies.
Les troubles spécifiques des apprentissages ont donc des formes et des gravités qui varient selon les individus. Il est donc important que le diagnostic réalisé soit suffisamment précis pour que les préconisations d’adaptation ou de compensation soient adaptées au cas par cas.
Le DSM-5 indique une prévalence de 5 à 15% chez les enfants en âge scolaire et précise que la prévalence à l’âge adulte est inconnue mais semble être de 4%.
La dyspraxie et la dysgraphie sont regroupées dans la sous-rubrique des troubles moteurs et plus spécifiquement dans ce que le DSM-5 appelle le trouble développemental de la coordination (TDC).
Les personnes concernées par ce trouble présentent des difficultés de coordination motrice qui se manifestent par de la maladresse, de la lenteur, des difficultés à réaliser certaines tâches motrices, comme utiliser des ciseaux. Le DSM-5 précise que les difficultés motrices ont un impact négatif sur les performances scolaires ou universitaires, ainsi que les activités professionnelles.
La dysgraphie affecte plus précisément l’écriture et son tracé.
Le DSM-5 indique une prévalence de 5-6% et précise que ce trouble affecte majoritairement les garçons.
La dysphasie est classée, dans le DSM-5, dans la sous-rubrique des troubles de la communication, et plus spécifiquement dans le trouble du langage. On parle de trouble spécifique du langage oral (TSLO).
Les personnes concernées par la dysphasie présentent des difficultés d’acquisition et d’utilisation du langage (vocabulaire restreint, carence de structuration des phrases, …). Les carences peuvent être liées à une difficulté d’articulation et/ou à un déficit dans l’expression (trouver les mots de vocabulaire) et/ou un déficit de compréhension du vocabulaire.
En 2015, l’INSERM évaluait à 2% le taux de population touchée, majoritairement masculine.
Selon leur gravité, les troubles dys vont avoir un impact plus ou moins important d’abord sur la scolarité et ensuite sur l’évolution dans le monde professionnel.